Infections urinaires de l'adulte
Infections urinaires
Cas particulier
infection urinaire femme âgée ET PNA possible
Définition
Chez la femme très âgée la distinction entre une cystite et une pyélonéphrite n’est pas toujours évidente.
- Infection urinaire de la femme âgée > 65 ans avec 3 critères de fragilité ou > 75 ans ET PNA (pyélonéphrite aigüe) pouvant être exclue à cystite à risque de complication.
- Infection urinaire de la femme âgée > 65 ans avec 3 critères de fragilité ou > 75 ans ET PNA (pyélonéphrite aigüe) ne pouvant être exclue.
Bilan
- BU et si positive ECBU (avant antibiothérapie).
- Échographie rénale
Traitement
Traitement probabiliste :
- Ceftriaxone IV/IM/SC 1 g x 1/j Durée : ~2 jours
Puis adaptation à l’antibiogramme
Si entérobactérie non BLSE :
- Ofloxacine PO 200 mg x 2/j Durée totale : 10 jours
- ou si Cl créat [60-30] ml / min : ciprofloxacine PO 500 mg x 2/j Durée totale : 10 jours
- ou cotrimoxazole PO 1 cp forte (800 mg / 160 mg) x 2/j Durée totale : 10 jours
- ou ceftriaxone IV/IM/SC 1 g x 1/j (uniquement si impossibilité de traitement PO) Durée totale: 10 jours
Si EBLSE :
- CMI pipéracilline/tazobactam ≤ 8 mg/L
Pipéracilline/tazobactam IV 4 g x 4/j Durée totale : 10 jours
- CMI pipéracilline/tazobactam > 8 mg/L et ertapénème S
Ertapénème IV 1 g x 1/j Durée totale : 10 jours ou appeler référent antibiotique
Évolution
Réévaluation clinique à 72 heures est indispensable.
- Évolution favorable (disparition des signes cliniques en 2-3 j)
- Pas de BU ou ECBU de contrôle post traitement sauf en cas de PNA sur lithiases (afin d’exclure une évolution vers une PNA chronique).
- Évolution défavorable (persistance des signes cliniques (notamment de la fièvre) > 2-3 j après une antibiothérapie efficace ou récidive précoce dans les 15 j après l’arrêt du traitement)
- ECBU
- Uroscanner (sauf contre-indications)
La mise en évidence d’un obstacle avec indication de drainage chirurgical ou interventionnel constitue un critère de gravité, en raison du risque d’évolution défavorable en l’absence de drainage, et du risque d’aggravation septique en péri-opératoire.