Infections en gynécologique-obstétrique
Infections du post-partum
Généralités
Définition
On distingue des :
- formes non compliquées = endométrite
- formes compliquées :
- infection annexielle soit primitive soit secondaire à une endométrite soit chronique
- pelvipéritonite,
- péritonite généralisée soit primitive soit secondaire à une endométrite ou à une infection annexielle,
- septicémie puerpérale
- thrombophlébite
On distingue des :
- formes précoces (dans les 48 heures qui suivent l’accouchement)
- formes tardives (jusqu’à six semaines en post-partum)
Infections du post-partum non compliquées
- Clinique :
- Etat général est peu altéré
- Association de :
- douleurs pelviennes
- fièvre modérée (≥ 38°C) sur 2 ou plusieurs mesures après les premières
24 heures ou > 38,5°C. - lochies en général grisâtre, souvent fétides mais parfois absentes.
- Examen clinique : au palper, l’utérus est gros, mou, sensible ou douloureux (souvent sur un bord).
- Bilan :
- Sanguin :
- Hémocultures
- NFS, plaquettes
- Prélèvements :
- Prélèvements microbiologiques génitaux : systématiques avant l’introduction de l’antibiothérapie.
- Autres examens :
- Échographie pelvienne si doute sur une vacuité utérine ou non réponse au traitement antibiotique bien conduit
Infections du post-partum compliquées
- Infection annexielle :
- Infection soit primitive aiguë soit secondaire à une endométrite (fièvre et/ou douleur) soit chronique (sans autre signe clinique).
- Bilan :
- Échographie
- Pelvipéritonite :
- Trés rare
- Association d'une fièvre classiquement importante à un état général rapidement altéré en l’absence d’une antibiothérapie adaptée
- Examen clinique : douleur vive, en revanche, les signes d’irritation péritonéale sont peu marqués.
- Péritonite généralisée :
- Exceptionnelle
- Soit secondaire à une des infections précédemment citées (endométrite aiguë, infection annexielle …) soit primitive et alors précoce.
- Diagnostic difficile devant la pauvreté des signes cliniques : peu ou pas de signe d’irritation péritonéale, l’arrêt des matières et des gaz est parfois remplacé par une diarrhée.
- L’évolution est très rapide, dans un tableau de choc septique avec déshydratation intense, voire de toxi-infection.
- Autres infections bactériennes du post-partum :
- Infection à SGA : à suspecter en présence d’une fièvre élevée à début précoce en post-partum. Un syndrome de choc toxique doit être évoqué devant une fièvre élevée avec hypotension artérielle et atteinte d’au moins deux autres organes (par exemple : atteinte rénale ou hépatique, insuffisance pulmonaire, coagulopathie, nécrose des tissus mous, rash érythémateux avec desquamation).
- Syndrome de choc toxique staphylococcique : caractérisé aussi par une fièvre élevée (> 38,9°C), une hypotension artérielle, une érythrodermie suivie par une desquamation, et l’atteinte d’au moins trois organes (34). Le début peut-être précoce (dans les 24 premières heures de la délivrance) et difficile à distinguer d’un choc toxique à SGA.
- Infection à Clostridium sordellii : apparition brutale d’un choc chez des patientes à moins d’une semaine du post-partum : hypotension progressive et réfractaire associée à un œdème tissulaire important et généralisé, hémoconcentration, une réaction leucémoïde marquée (Polynucléaire > 66.000/mm3 est possible), absence de fièvre, myonécrose limitée ou absente, évolution rapide vers le décès.
- Bilan sanguin :
- Hémocultures, NFS, plaquettes, ionogramme, urée, créatinine, transaminase, bilirubine, bilan de coagulation, recherche d’une hémoglobinurie