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Guides pour le juste usage des anti-infectieux

Antibioprophylaxie chez la femme enceinte

Menace d'accouchement prématuré

Généralités

Définition

En dehors du contexte infectieux, le travail prématuré à membranes intactes ne semble pas augmenter le risque de décès ou de morbidité par rapport aux autres causes d'accouchement prématuré.

La valeur diagnostique de l'examen clinique est bonne dans les cas extrêmes (col très modifié associé à des contractions utérines régulières ou à l'inverse col très peu modifié avec des contractions rares. Dans les situations intermédiaires, les plus nombreuses, la prédiction de l'accouchement prématuré par l'examen clinique est médiocre. L'échographie du col est un bon examen pour identifier les patientes à risque d'accoucher prématurément en cas de MAP.

Les études évaluant l'antibiothérapie pendant la menace d'accouchement prématuré n'ont pas pu mettre en évidence de bénéfice fœtal/néonatal. Cette attitude semble même aggraver les séquelles neurologiques chez l'enfant. Par contre, elle diminue l'infection maternelle et le risque d'endométrite du post-partum. Aussi, la prescription systématique d'une antibiothérapie en cas de MAP n'est pas recommandée.

Il n'y a pas d'argument formel en faveur d'un traitement antibiotique lorsque la MAP est associée à un prélèvement vaginal positif (germes banals, Ureaplasma ou Chlamydia) ou à une vaginose bactérienne (10). Aussi, la recherche cervico-vaginale de germes pathogènes et non pathogènes n'a pas d'intérêt démontré au cours de la menace d'accouchement prématuré, exception faite pour SGB.

Dans un contexte de MAP, la présence d'une bactériurie asymptomatique, il semble raisonnable de la traiter.

Les traitements locaux vaginaux systématiques par crème ou ovule n'ont pas fait la preuve de leur efficacité dans les MAP pour prévenir la prématurité ou les infections materno-foetales.

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